L’Association suisse des employés de banque ASEB a pris connaissance avec consternation du résultat de l’étude sur la culture bancaire publiée dans le magazine Nature de cette semaine. Il y est prétendu que les employés de banque seraient malhonnêtes. L’ASEB rejette cette affirmation. De par sa longue tradition, l’Association suisse des employés de banque sait que l’écrasante majorité des employés de banque sont honnêtes et s’engagent totalement pour offrir à leurs clients des services de qualité répondant à leurs attentes.
Les responsables de l’enquête n’ont pas pu indiquer à l’ASEB si et dans quelle mesure des banques suisses avaient participé à l’enquête. Pour cette raison, l’ASEB estime que l’on ne peut pas appliquer les résultats de l’étude aux banques suisses.
L’étude publiée dans Nature est basée sur une collaboration internationale et se concentre sur des banques internationales. La place financière suisse est très diversifiée et comprend outre quelques banques internationales, des banques cantonales, régionale et des coopératives. Cette structure bancaire avec ses différentes cultures n’a pas été prise en compte dans l’étude, raison pour laquelle son résultat ne peut refléter la réalité suisse.
L’étude reflète surtout la culture bancaire anglo-saxonne prévalant à l’étranger. Celle-ci s’est développée depuis les années 90. Les conséquences désastreuses de cette culture ont pu être mesurées depuis 2008 avec la crise financière. Cette culture bancaire, caractérisée par des incitations financières avec leurs bonis exorbitants et par des méthodes opaques d’évaluation relative (forced ranking), doit disparaître. L’ASEB s’engage en faveur d’une culture incarnant les valeurs développées par notre longue tradition bancaire : prestations de qualité orientées vers le client et au service de l’économie. Dans cette optique l’employé de banque est un acteur central qui doit pouvoir faire valoir son point de vue et ses besoins. Les dirigeants des banques doivent être des modèles incarnant ces valeurs de qualité et de service.
La Finma et les autorités ont le devoir de soutenir et favoriser le développement de cette culture bancaire. La loi sur les services financiers LSFin, sur laquelle l’ASEB a pris position, doit aussi y contribuer.
Berne, le 19 novembre 2014
Denise CHERVET, directrice, Association suisse des employés de banques ASEB, Tel. 079 408 92 40, denise.chervet@aseb.ch> |