4.5% pour tous !
Compensation du renchérissement de 3.5% – plus 1% d’augmentation gé-nérale (ou CHF 150 par mois)
Les banques ont à nouveau réalisé des bénéfices solides pour l’exercice fiscal 2022. Les résultats publiés jusqu’à présent sont presque sans exception bons à très bons pour les affaires en Suisse. De même, les perspectives conjoncturelles restent positives malgré certaines incertitudes. Malgré la guerre en Ukraine et la pandémie, l’économie suisse se trouve dans une situation stable.
L’augmentation du coût de la vie touche tout le monde !
Le renchérissement augmente de manière significative pour l’année en cours – selon les dernières estimations de l’Office fédéral de la statistique, il est de 3,4 % à la fin du mois de juillet en comparaison avec l’année précédente. Sans compensation, les employés perdent de manière substantielle. Pour un revenu annuel de CHF 100 000, cela représente une perte de pouvoir d’achat de CHF 283 par mois.
Les caisses d’assurance maladie annoncent des hausses de primes massives (jusqu’à 10%). Parallèlement, les augmentations générales des loyers et les hausses massives prévisibles des frais de chauffage pèseront sur la plupart des foyers. Ces coûts supplémentaires se répercuteront également sur le pouvoir d’achat. Il ne faut pas oublier que les prix plus élevés s’appliquent déjà pour l’année en cours, alors qu’une compensation du renchérissement ne sera effective que l’année suivante. Il est donc indispensable que les salaires réels soient eux aussi effectivement augmentés. Cela se justifie notamment par le fait que les perspectives conjoncturelles restent bonnes. Ne serait-ce que pour des raisons de responsabilité macroéconomique, les employeurs du secteur bancaire devraient dans tous les cas compenser le renchérissement.
Le travail mobile-flexible s’est établi dans le secteur bancaire
Les gains de productivité et les réductions de coûts générés, entre autres, par le travail mobile-flexible dans les conditions de la pandémie doivent profiter à tous. De plus, la Banque nationale suisse a constaté dans ses enquêtes des revenus substantiels dans l’ensemble du secteur, alors que l’ensemble des charges de personnel ont diminué au cours des cinq der-nières années.
Les augmentations de salaire sont perçues comme équitables lorsque tout le monde reçoit quelque chose et que les critères d’augmentation individuelle des salaires sont transparents. En revanche, dans certains postes, notamment dans la banque d’investissement, des bonus sont versés sur des bases incompréhensibles, même en cas de pertes dans le secteur d’activité. Pour l’employé de banque en général, ces éléments de rémunération prétendument liés à la perfor-mance méritent d’être expliqués.
Les banques en tant qu’employeurs et l’avenir du secteur
Sur le marché du travail, on assiste actuellement à un transfert de pouvoir en faveur des em-ployés. La main-d’œuvre qualifiée se fait déjà rare. Le départ à la retraite des baby-boomers et le manque de relève ne feront qu’aggraver le problème de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans les années à venir. En augmentant les salaires de manière substantielle, les entreprises investissent dans leur propre avenir. Selon les prévisions, le marché du travail pour le personnel bancaire est déjà asséché dans cer-tains secteurs. Le secteur a subi une énorme perte d’image au cours des 13 dernières années, dont il ne s’est que partiellement remis. Seule une politique salariale clairvoyante et cohérente permettra de remédier à cette situation. Certes, des augmentations de salaire individuelles seront négociées en plus afin de garder les personnes compétentes. Mais les banques doivent rester des employeurs attractifs. Une augmentation des salaires qui préserve le pouvoir d’achat en fait partie, tout comme des systèmes de rémunération équitables et transparents. Cela exige une augmentation générale des salaires réels de 1% pour tous dans l’ensemble de la branche.
Les augmentations de salaire sont à l’ordre du jour : nous exigeons la compensation du renchérissement de 3,5% pour tous – plus 1% d’augmentation générale – ou CHF 150 par mois. Les distributions de bénéfices qui ont eu lieu, mais aussi la politique de bonus inchangée dans de nombreuses banques, témoignent du fait que des augmentations générales de salaire sont pos-sibles et supportables.